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Expériences menées pour prouver les effets bénéfiques des cannabinoïdes sur la douleur neuropathique

 

 

Nous allons voir ici comment par une des expériences, les chercheurs vont arriver à prouver que la douleur ressentie diminue avec les cannabinoïdes :

 

Des chercheurs ont effectué des expériences sur des rats pour tester l'effet des cannabinoïdes. Ici, la douleur neuropathique se caractérise par l'allodynie, c’est-à-dire survenue d'une douleur déclenchée par un stimulus qui est normalement indolore. Par exemple, le simple geste d'effleurer doucement la peau ou encore de légers stimuli de chaleur ou de froid peuvent alors être douloureux.

 

Pour modéliser la douleur neuropathique, les chercheurs ont ligaturé un nerf de la patte arrière de l'animal. L’autre patte ne subit aucun test, elle permet la comparaison, c'est un contrôle. Après quelques jours, il évalue la douleur ressentie. Pour cela, les chercheurs utilisent des filaments de von Frey. Ces filaments sont placés sous la plante des pattes de l'animal et l'on applique une tension des filaments en contrôlant leur tension. Plus celle-ci est importante, plus le stimulus est ressenti comme douloureux donc plus la patte sera retirée rapidement par le rat. Les chercheurs vont donc observer pour quelle tension (en mN), le rat sortira sa patte, c’est-à-dire ressentira la douleur.

 

Légende :

  • première colonne: placebo

  • deuxième colonne: anandamide (AEA)

  • troisième colonne: 2AG

  • quatrième colonne: cannabinoïde sinthétisé, le WIN


 

figure 1: Mesure de la douleur mécanique par les filaments de Von Frey

Tension pour laquelle le rat sort sa patte ligaturée suivant les produits injectés

 

Cependant, on constate grâce au graphique ci-dessous que les cannabinoïdes ne font que diminuer la douleur et ne la stoppe pas complètement. En effet, sur la pâte non ligaturée, il faut une tension d’au moins 20mN pour que le rat enlève sa pâte. Les cannabinoïdes ne modulent pas la douleur dans ce cas-là.

Voici les résultats observés :

 

La première colonne représente la tension pour laquelle le rat retire la patte après qu’on lui ait ingéré un placebo, c’est-à-dire une solution saine. On constate que le rat a une réaction de sortir sa patte pour des tensions qui sont pourtant faibles et normalement indolores. C'est l'allodynie.

 

Dans la seconde colonne, on a injecté au rat un endocannabinoïde, l’anandamide (l’AEA), ici il faut une tension de 7mN pour qu’il retire sa pâte. On assiste donc à un effet analgésique.

 

Dans la troisième colonne, c’est un autre endocannabinoïde, le 2AG mais on observe une réaction identique à la deuxième colonne.

 

Dans la quatrième colonne, la substance injectée est le WIN un cannabinoïde synthétisé, la diminution de la douleur est donc encore ici prouvée.

 

 


 

Donc de par cette expérience, les chercheurs ont réussi à prouver que certains cannabinoïdes permettent de diminuer les douleurs neuropathiques (effets analgésiques).

 

 

Ces cannabinoïdes (AEA, 2AG et WIN) sont des agonistes des récepteurs CB1, c’est-dire, qu’ils activent les CB1. Reste à savoir comment les CB1 agissent pour permettre l’analgésie.


 

            AEA        2-AG    WIN

Tension pour laquelle le rat sort sa patte alors qu'elle n'est pas ligaturée

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